Plainte pour sauver les lions du cirque William Zavatta !
Des lions cachés depuis des années sans aucun suivi...
Derrière les camions jaunes du cirque William Zavatta se cache une souffrance immense. Nous suivons cet établissement depuis des années, mais cette fois, c’est la goutte d’eau ! Installé à Dives-sur-Mer, le cirque prétendait ne pas posséder de fauves… et pourtant, un lion, deux lionnes et des lionceaux ont été découverts. Nous avons décidé de porter plainte contre Teddy Gougeon et Antonia Fleury, les propriétaires du cirque !
Trop, c'est trop ! :
Nous sommes en plein été, la chaleur est écrasante. Pourtant, comme chaque année, la commune de Dives-sur-Mer voit défiler une panoplie de cirques itinérants qui continuent d’exploiter des animaux sauvages. Parmi eux, un cirque en particulier attire notre attention depuis des années pour les mauvais traitements infligés à ses fauves : le cirque William Zavatta. Nous le connaissons bien, depuis 2017, lorsque nous sommes intervenus pour venir en aide à Natcher et Betty [voir encadré en bas de page], ainsi qu’aux autres lions et lionnes enfermés dans leurs remorques.
Sous un soleil de plomb, l’un de nos enquêteurs filme une scène insoutenable. Dans un camion jaune, caché derrière le chapiteau, un lion, deux lionnes et au moins deux lionceaux vivent enfermés, privés de toute liberté. La veille, le cirque affirmait ne pas posséder d’animaux sauvages… mais les rugissements désespérés de ces grands félins les ont trahis.
Ces appels à l’aide soulèvent des questions terribles : vivent-ils cachés, de ville en ville ? Sont-ils enfermés la quasi-totalité du temps, ne voyant la lumière du jour que lors du nourrissage ou du nettoyage de leur geôle ? D’autant qu’aucun d’entre eux ne participent aux représentations. Leur détention est donc illégale ! Nous ne pouvons pas fermer les yeux sur une telle cruauté. Immédiatement, nous transmettons les images à nos confrères de One Voice et décidons de déposer plainte en urgence !
Shango, Hathor et Sirra :
Qui sont-ils ? Quel âge ont-ils ? Nous l’ignorons encore. Le mâle présent aujourd’hui aurait remplacé Natcher en 2019. À son arrivée, il devait avoir à peine trois ans. Il en aurait environ sept aujourd’hui. Les lionnes, elles, semblent plus âgées… mais impossible d’en être certains. Chaque année, leur nombre change, comme si certaines disparaissaient dans le silence le plus total.
Comment est-il possible que des lionnes disparaissent sans qu’aucune trace ne soit laissée ? Pourquoi, depuis tant d’années, aucun contrôle sérieux n’a été mené par les autorités ? Aucun contrôle non plus sur leur livret d’entrée et de sortie du cirque ? Le cirque dispose-t-il seulement d’un capacitaire pour détenir ces animaux sauvages ? Et surtout, pourquoi ces félins majestueux sont-ils condamnés à passer leur vie enfermés, sans jamais voir la lumière du jour, sans jamais ressentir l’herbe sous leurs pattes ?
Cette captivité forcée, dans des conditions indignes, n’a rien d’un spectacle : c’est une souffrance quotidienne, invisible pour le public. Pour nous, il est hors de question de rester silencieux. En attendant de connaître leur véritable identité, nous leur avons donné un nom : Shango, le lion, sans doute le fils de Natcher et Betty, et les deux lionnes, Hathor et Sirra. Pour eux, pour délivrer Shango, Hathor et Sirra de cette vie de misère et de solitude, nos équipes restent mobilisées, déterminées à obtenir justice.
De 2017 à 2022, le même schéma !
Lors de notre enquête dans les cirques français, en 2017, nous avons découvert l’horreur qui se cachait derrière le cirque William Zavatta. À l’époque, le cirque détenait illégalement un lion et une lionne, contraints de participer à des parades sonores interdites dans les communes françaises. Natcher, surnommé Sultan, et Betty ont vécu dans la peur et la souffrance pendant des années, malgré nos alertes répétées auprès des autorités. Et pourtant, au lieu d’être transférés dans un sanctuaire, ces deux animaux ont été envoyés à l’étranger… pour finir entre les mains d’un célèbre dresseur, loin de tout secours. Comme si cela ne suffisait pas, ils ont été remplacés, et leur progéniture est restée au cirque, enfermée et invisible certains jours, exposée d’autres… une vie de captivité et de détresse que personne n’a semblé vouloir empêcher. En 2019, de ville en ville, nous avons pu les suivre. Une enquête de plusieurs mois, prouvant que jamais les lionnes et le lion restant ne sortaient du camion. Mais aucune saisie n’a jamais vue le jour ! Une honte…
