Cirques et performances animales :

Cirques animaliers et performers animals, un combat pour leur offrir une retraite :

Depuis notre création, Free Life met un point d’honneur à s’assurer que les animaux dans les cirques soient logés dans les meilleures conditions possibles. À chaque installation, nous demandons aux maires d’interpeler les autorités compétentes pour effectuer un contrôle puis nous y rendons afin de nous assurer que les cages de détente soient bien en place et que les enclos possèdent bien la taille requise dans la législation – déjà bien insuffisante. 

Et pourtant, nous notons régulièrement des irrégularités : animaux qui s’échappent de leurs camions-cages, barrières de sécurité non installées, animaux blessés ou âgés à la vue du public… Nous remarquons aussi très régulièrement que les espaces, notamment ceux accordés aux zèbres ou aux autruches, sont beaucoup trop petits ! Il n’est pas rare non plus de voir, en ménagerie, des animaux qui ne participent pas aux représentations et qui ne sont pas en cours de dressage. Ces animaux doivent alors être placés dans un établissement fixe (quartiers d’hiver du cirque, zoo, sanctuaire), selon l’arrêté de 2011. C’est la loi ! 

De nombreux animaux, d’espèces grégaires, vivent toujours sans le moindre congénère. Oui, ils vivent avec les autres individus et les hommes, mais cela ne remplacera jamais un animal avec lequel il pourrait communiquer. C’est le cas des éléphants, des hippopotames ou encore de certains lions. Certaines espèces présentes dans les cirques (wallabys, hyène) sont présentées ou louées (manchots, lémuriens, sangliers) alors même qu’elles ne figurent pas sur l’arrêté cirque de 2011. En revanche, certaines y figurent alors que les cirques français ne les exploitent plus depuis de nombreuses années (girafes, ours, panthères). Preuve, s’il en fallait, que ce même arrêté – fixant les conditions de détention des animaux non-domestiques dans les cirques français – est dépassé et très largement insuffisant.

Nous avons déjà pu reloger des animaux issus des cirques ou de performances vers des sanctuaires, leur offrant des soins à vie et une retraite sans exploitation quelconque. Découvrez l’histoire des tigres Chimène et Azul ou encore des lionnes Kiara et Lina pour en savoir plus. 

Bien-être animal :

Free Life n’a jamais hésité à élever la voix d’un animal de cirque. En 2018, Free Life engage ses premières procédures pour sauver le lion Elyo, lion s’auto-infligeant des blessures et caché dans une remorque. Une place dans un sanctuaire sud-africain lui est même trouvé avant que ce dernier ne soit transféré vers un zoo français. Pour Natcher, l’année suivante, et sa compagne Betty, qui ne servaient qu’à effectuer des parades sonores pourtant interdites. Ou encore pour Naveen et les siens, lions confinés dans un petit village d’Île-de-France. 

Malgré les difficultés à évaluer les conditions de détention et les signes comportementaux des animaux dans les cirques, il n’est pas rare de remarquer que la santé aussi bien mentale que physique est régulièrement impactée avec des signes de stéréotypies ou d’autoflagellation.

Et si les cirques font de plus en plus débattre, personne ne dira que cela est une mauvaise chose car un nouveau regard doit avoir lieu. Professionnels comme associations s’associent pour dire qu’il faut une évolution. Et les conditions actuelles de détention ne peuvent satisfaire les besoins physiologiques des espèces concernées. 

Certains individus encore vivants ont été prélevés dans leur milieu naturel. C’est le cas des éléphants. Ce ne sont pas des animaux domestiqués, processus prenant des centaines d’années, mais apprivoisés. Dans les cirques, et plus généralement dans les établissements itinérants, les éléphants ne peuvent pas prendre de bain de boue, se baigner ou se jeter du sable à leur guise pourtant essentiel pour cette espèce mais également les hippopotames afin de les protéger de certaines maladies ou pour leurs articulations. La marche, tout aussi essentielle à la corne des pieds des éléphants, n’est pas appliquée. Les pachydermes, et les animaux des cirques de manière générale, sont restreints que ce soit avec le manque de place lors de la création des enclos, les entraves via des chaînes ou tout simplement l’enfermement dans les camions.

Les besoins sociaux ne sont pas respectés. Certains individus, appartenant à des espèces grégaires, comme la hyène Shakira, l’hippopotame Jumbo ou encore l’éléphante Tania vivent sans pouvoir partager leur communication avec un congénère. Une solitude à long terme qui va à l’encontre de leur bien-être et qui peut leur causer de sérieux troubles comportementaux. Isolés, ces espèces vont développer des troubles du comportement irréversibles. À l’inverse, certains animaux solitaires – comme le tigre – sont contrains de vivre en groupe et le manque d’intimité permet de développer l’agressivité de l’animal. Certains doivent vivre avec des espèces qu’ils n’auraient jamais dû rencontrer (tigre du Bengale / lion d’Afrique). Enfin, il n’est pas rare que les fauves [prédateurs] aient vu sur des herbivores [proies]. 

Sans parler des numéros que les animaux doivent effectuer. Non, il n’est pas naturel pour un éléphant de faire le poirier. Aucun éléphant à l’état sauvage ne pratique cela [encore pratiqué en France au sein de La Piste aux Etoiles]. Il n’est pas plus naturel pour un tigre de sauter dans des cerceaux enflammés [pratiqué en France au cirque d’Europe], de voir un singe conduire un deux ou quatre roues [Grand cirque de Rome] ou de voir un ours faire de la trompette [ours Tima, en 2016]. Enfin, même les vétérinaires experts en faune sauvage captive affirment que la détention de certaines espèces animales dans les cirques ne représentent aucun intérêt pédagogique. C’est le cas des hippopotames, des girafes ou encore des autruches, qui ne servent qu’à faire un tour de piste.

Qu'en faire après le cirque ?

Une question importante se pose également : que faire de ces animaux une fois leur carrière en tant qu’artiste terminée ? Avant de répondre à cette question, interrogeons-nous aux différentes espèces présentées dans les cirques itinérants français. Nous avons des alligators, aras, autruches, éléphants, émeus, une hyène, des hippopotames, lions, sangliers, tigres, zèbres, zébrânes, diverses espèces de serpents et diverses espèces de primates parmi lesquelles des babouins hamadryas et des maki-cattas. Selon le nombre d’individus détenus dans chaque établissement, pourrait se rajouter des wallabies. Il n’y a plus d’ours, de girafes ou de panthères dans les cirques itinérants. Et nous parlons uniquement de cirque, à ce stade là ! Et combien sont-ils encore ? La réponse ne peut pas être donnée précisément, mais la France est l’un des pays où il y a le plus d’animaux exotiques dans les cirques itinérants d’Europe. 

Certains cirques-sociétés possèdent des terrains. Le célèbre cirque Arlette Grüss y laisse notamment une partie de ses animaux à la retraite. Mais rarement les animaux sauvages. Idem pour la société Arena Production qui a pris la décision au fil des ans de placer leurs domestiques au sein des fermes et qui a pris la décision d’envoyer Lechmee et Kamala, les deux dernières éléphantes qu’ils avaient, en Angleterre. Le cirque Pinder, suite à sa liquidation judicaire, a pris la décision de revendre ses herbivores (zèbres, camélidés, chevaux) à des établissements étrangers. Plus récemment, à Casteljaloux, la famille Flack a pris la décision de se séparer de ses éléphantes.

Combien d’animaux sauvages sont encore détenus dans les cirques français ? La réponse ne peut pas être donnée précisément, mais ce qui est sûre, c’est que la France est un pays où il y en a encore le plus en Europe. Alligators, aras, autruches, éléphants, hyène, hippopotames, lions, serpents, singes, tigres et zèbres pour ne citer qu’eux sont encore présentés sous les chapiteaux et les ménageries des cirques de France. Certains trouvent encore merveilleux que de voir des animaux sous des chapiteaux, à effectuer divers numéros, tandis que d’autres trouvent cela dépassé et inutile. Une chose est certaine, que nous soyons pour ou contre la captivité, nous sommes tous d’accord sur un point : il serait formidable de voir des animaux heureux, dans la nature, sans aucun danger.

En France, une loi visant à interdire la présence d’animaux non domestiques dans les cirques a été votée. Elle entrera en vigueur en plusieurs étape. L’interdiction d’acquérir de nouveaux individus et de reproduction sous deux ans puis l’interdiction de produire les animaux sous 5 ans. Cette loi ne s’appliquera que pour les cirques itinérants. Si ces derniers se sédentarisent, ils pourront garder leurs animaux. Si Free Life se félicite de cette avancée, car nous restons persuadés – et cela malgré nos échanges très cordiaux avec certains professionnels circassiens – que la place des animaux sauvages n’est dans les cirques, nous nous inquiétons de connaître le devenir de ces derniers. Il y aurait plus de 700 fauves selon le fichier I-Fap (base de données de l’Etat en France). Où pouvoir replacer autant d’individus ? Nous souhaitons nous assurer que chacun aura droit à une fin de vie convenable. Nous demandons donc que le gouvernement français prenne des mesures pour s’assurer du bien-être des animaux, en commençant à s’intéresser aux cirques au cas par cas et faire fermer les établissements qui ne respectent pas la loi avant le délai imparti. Une chose est certaine : nous refusons de voir une euthanasie de masse par manque de place !

Perfomers Animals, qu'est-ce donc ?

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